Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Notre professionnel insensible au froid a suscité les passions (et des demandes en mariage avortées – les jeunes filles d’aujourd’hui ne respectent plus les héros, les vrais, que voulez-vous…). A poil sur une banquise, on a vu de quoi il était capable (pour ceux qui ont manqué le premier épisode, sautez ici à pieds joints avant de lire la suite). De loin, il est capable de terroriser une armée entière.
Mais à quoi ressemble-t-il une fois de retour à la civilisation ? Aurons-nous droit à la vision d’un barbare velu et hirsute, vêtu de guenilles et de peaux des bêtes qu’il a tuées à coups de dents ? Que nenni, ce serait faire injure au pro qu’il est. Car ce gars-là sait se fondre dans son environnement, même urbain. En outre, son ego lui interdit de ressembler à M. Tout le monde (un héros qui ne ressemble à rien, ça n’est pas un héros voyons ! Sauf Peter Parker, mais c’est aussi pour ça qu’il a un costume de tarlouze). Tout en ne cherchant pas à se distinguer, le héros se distinguera forcément (par sa classe naturelle, son imposante stature, son phrasé distingué ou son improbable catogan). C’est ainsi.
Et au moment de parler argent (le nerf de la guerre, rappelons-le), il a des arguments confondants.
Appréciez la finesse du jeu et la subtilité des répliques. Ce gars-là est un monument.
Enjoy !