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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

mes films de 1998

Il y a quelques temps, un forum auquel je participais proposait aux participants une liste de films à ranger selon l'ordre de préférence. Le thème en était "le cinéma des années 90". Voici le mien, concernant l'année 1998. Je le ferai suivre des autres années, progressivement et vous pouvez retrouver le lien vers les classements des années précédentes en bas de cette chronique.

 

1998 :

 

Dark City (Alex Proyas) 9/10 (une petite merveille, construite sur un scénario habile et un crescendo prenant, servie par un style visuel décapant : une référence du cinéma de SF intelligent)
Un Plan Simple (Sam Raimi) 8/10
(interprétation sans faille et un suspense bien maîtrisé)
Il Faut Sauver Le Soldat Ryan (Steven Spielberg) 8/10 (Spielberg démontre encore une fois son talent pour des productions ambitieuses n’oubliant pas le côté humain)

Le Masque de Zorro (Martin Campbell) 8/10 (virevoltant, délassant et charmeur, avec un trio d’acteurs en excellente symbiose)
Buffalo ’66 (Vincent Gallo) 8/10 (un choc esthétique, une révélation cinématographique : un film qui prend aux tripes)

Will Hunting (Gus van Sant) 8/10 (j’en suis un peu revenu, mais le concept de base – la révélation d’un génie et son inadaptation sociale – ne cesse de me hanter ; une musique inoubliable et un grand numéro d’acteurs)

L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux (Robert Redford) 8/10 (un retour aux sources qui prend quelques accents lyriques et parvient à ne pas se montrer pompeux ou futile : une réussite toute en sobriété)

Mary à tout prix (frères Farrelly) 7.5/10 (irrésistible parfois, bien que s’essoufflant sur la fin)

Event Horizon (Paul W.S. Anderson) 7.5/10 (une ambiance morbide et glauque dans un contexte spatial : c’est du Alien se voulant plus profond ; un peu trop ambitieux sur le coup, mais les décors sont une des réussites de cette bonne série B)

L’Associé du Diable (Taylor Hackford) 7.5/10 (les interprètes tempèrent avec talent ce que la production a de clinquant et d’ostentatoire ; quelques très belles scènes)

Kirikou & la sorcière (Michel Ocelot) 7.5/10 (frais et malin, d’une pertinence remarquable – et jamais pusillanime)

L’Arme fatale 4 (Richard Donner) 7.5/10 (de beaux moments, mais la licence montrait des signes évidents de fatigue)

Le Dîner de cons (Francis Veber) 7.5/10 (impossible de ne pas rire devant cette succession de scènes improbables qui se termine avec tendresse après quelques fou-rires)

Vampires (John Carpenter) 7.5/10 (une sorte de western fantastique, moins mystique que prévu et encore redoutable d’efficacité ; mais c’est parfois limite)
The Big Lebowski (Joel Coen) 7/10
(des souvenirs trop brumeux me poussent à envisager d’urgence une seconde vision)

Meurtre parfait (Andrew Davis) 7/10 (filmée avec une élégance confinant parfois à un excès de style, cette réalisation pointilleuse ne parvient pas à égaler son modèle, tant sur le plan de l’efficacité que du suspense)

Sexcrimes (John McNaughton) 7/10 (racoleur mais accrocheur, assumé comme tel, un film à rebondissements osés qui tient miraculeusement la route grâce à une interprétation étonnante)

The X-Files : le film (Rob Bowman) 7/10 (on aurait aimé croire, mais le film s’enlise dans un scenario prétexte qui n’apporte pas grand-chose d’autre qu’un nouveau mystère inexpliqué ; restent deux acteurs qui continuent à faire vivre un des plus beaux duos policiers de ces 20 dernières années)

La Vie est belle (Roberto Benigni) 7/10 (je suis tombé de haut après tant de louanges sur un film dont la poésie réelle cède peu à peu la place à une niaiserie étouffante)

Armaggeddon (Michael Bay) 6.5/10 (comme disait ma fille : « Le film est mauvais car Bruce Willis meurt. » Dommage tout de même, il y a dedans un tas de séquences percutantes mais il est vrai que les répliques pourries et l’histoire mielleuse le cantonnent dans la série des blockbusters décérébrés.)

Anastasia (Don Bluth/Gary Goldman) 6.5/10 (joli, mais oubliant souvent qu’un film d’animation repose avant tout sur une histoire et des émotions, et pas sur du savoir-faire technique)

A armes égales (Ridley Scott) 6/10 (bof…)

Rencontre avec Joe Black (Martin Brest) 6/10 (mou, sentencieux, écœurant de flagornerie : je me suis ennuyé devant cette litanie classieuse et indigeste)

Scream 2 (Wes Craven) 4.5/10 (ni horrifique, ni anxiogène : un film maladroit et raté qui ne sait pas faire peur et frise le ridicule)
Blade (Stephen Norrington) 4/10
(esbroufe, quand tu nous tiens…)

Sphere (Barry Levinson) 3/10 (que sont allés faire Hoffman et Levinson dans cette galère ? Ennuyeux et inepte.)

Les Visiteurs 2 (Jean-Marie Poiré) 2/10 (ça ne méritait pas une sortie au ciné – et le film n’est même pas terminé, c’est dire !)

> Classement 1991

> Classement 1990

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> Classement 1993

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> Classement 1995

> Classement 1996

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V
Je ne suis pas loin de penser la même chose.
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R
Merci Vance pour l'info Allociné ;o)Sinon, tu as dû tomber sur un beau spécimen car il faut reconnaitre que Fantasia est rarement critiqué sur ce thème. Ennuyeux, pompeux, éventuellement, mais con je n'avais  jamais entendu ça. Je précise que pour ma part c'est sans doute le meilleur Disney et puis voilà. :oDRobby.
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S
Quelle liste ! Je te rejoins sur beaucoup de films mais j'aurais mis un peu plus pour "l'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux"... Bisous
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N
complêtement d'accord avec toi: un mec qui me dit que Fantasia est niais, je ne lui parle plus ! non mais oh ! sérieusement j'ai toujours trouvé cette attitude idiote, que de trouver un film niais ou ridicule sur sa simple base d'être soit de l'animation, soit sans second degré ou cynisme .... Fantasia est simplement un des plus grands films qui soient ! Pour en revenir au film de Roberto Benigni, je l'ai détesté tout simplement.
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V
Robby, pour tes films, un exemple parmi tant d'autres (et sans publicité volontaire inside) : sur Allôciné, sur la page d'accueil, l'onglet les meileurs films te fait accéder à un menu classé par décennies, chaque décennie te renvoyant à une année. C'est un bon début. C'est plus difficile sur l'IMDb, d'autant que les dates prises en compte ne sont pas les mêmes - ce qui a sans doute perdu Nico car je crois que moi aussi j'ai mélangé dans mes précédents classements les dates de sortie US et les dates de sortie France.
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V
lol Oui c'est ça, tout à fait ça même. Ca m'étonne en outre car je suis plutôt bon public et encense des productions réservées aux plus jeunes (j'adore Labyrinthe par exemple). Mais voilà, la frontière entre naïveté touchante et niaiserie insupportable est très floue et dépendante essentiellement de l'état d'esprit du spectateur, de son passé, de ses expériences et de son ressenti - je m'étais pris la tête il y a longtemps à la fac avec un gars en session de Lecture de l'Image qui voulait ouvrir un débat sur Fantasia, commençant par ces termes : "Vous l'avez vu ? Je trouve ça niais." Le con (avais-je alors pensé) ! C'est comme pour Mon voisin Totoro : certains le trouveront désarmant, d'autres charmant mais futile, d'autres encore écoeurant de mièvrerie - et j'aurais du mal à me retenir de ne pas les déconsidérer tant ce film est miraculeux.Heureusement, l'habitude prise avec les commentaires sur ce blog ou d'autres me permettent de prendre du recul devant tout ça - j'ai bien fini par accepter que quelques personnes n'aiment pas 2001 ! ;o)
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N
Je comprends ta réaction car il n'y a parfois, de la niaiserie à la poésie, qu'un tout petit pas qui, souvent, se transforme en gouffre lorsqu'il n'est pas franchi pour une raison ou une autre.En même temps, tu lui mets plus que la moyenne, donc il n'a pas dû manquer grand-chose, un petit orteil en plus et c'était bon !;o)
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V
Oui, d'accord avec toi pour le film des Coen, je l'ai vu pendant les vacances de Noël dans de mauvaises conditions (avec des invités) et No country for old men était tout simplement une bombe. En revanche, c'est tout le contraire pour le Benigni, j'y suis allé plein d'enthousiasme pour finir consterné, bien que je reconnaisse l'audace et un certain talent (il y a chez lui une forme de poésie romantique délicieuse qui illumine ses personnages).
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N
Tiens, 1998 était plutôt une bonne année dis donc !Rien que dans cette liste, je retrouve trois de mes films cultes (Un plan simple, La vie est belle et The big Lebowski).D'autres sont plutôt pas mal également mais ils n'ont pas, chez moi en tout cas, résisté à l'usure du temps et à plus de deux visionnages.Un Plan Simple : avec le temps, ce titre a fini par prendre une double signification pour moi. Il fait non seulement référence à ce que les personnages mettent en oeuvre mais c'est, au niveau presque subconscient, une leçon dont peuvent s'inspirer même les romanciers tant tout ici suit une logique, une progression et une dramatisation magistrale.La vie est belle : parvenir à faire un conte avec, pour sujet, les camps de concentration, il fallait oser mais surtout, il fallait un talent immense pour ne pas virer à l'ignoble. Et comment ne pas se laisser emporter par cette "Belle Nuit" d'Offenbach ? Je suis allé voir ce film à l'époque en traînant les pieds, j'en suis ressorti émerveillé et jaloux de n'avoir pas eu l'idée d'une telle histoire démontrant, un peu naïvement sans doute, que l'amour d'un père peut transformer les pires horreurs en simple jeu. The Big Lebowski : les frères Coen, c'est tout de même incontournable. Avec O'Brother, Fargo, No country for old men et Miller's Crossing, celui-ci fait partie de leurs grandes réussites (et c'est certainement le plus drôle).
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N
Bon je passe un peu rapidement, mais comment ne pas mettre Gattaca, starship troopers, ni même titanic dans ce top ? Quant à the big lebowski, regardes le vite !
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