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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

[critique] Creed 2

[critique] Creed 2

On l’attendait avec impatience et le résultat a dépassé nos espérances : Creed 2 est un chef d’œuvre, un film intelligent, émouvant, captivant, faisant suite à l’excellent Creed sorti en 2016 (lui-même une sorte de remake de Rocky) mais également à Rocky 4, et entretenant une filiation avec Rocky 2. On en ressort exténué mais euphorique ! Vivement conseillé !

[critique] Creed 2

Lors de sa sortie en 2016, Creed était instantanément devenu un immense coup de cœur. Le film de Ryan Coogler avait su s’insérer à merveille dans la saga Rocky tout en y apportant sa propre identité. Il concluait parfaitement la série d’origine tout en introduisant un nouveau personnage fort et charismatique, à même de devenir le protagoniste principal d’une future franchise à succès.

[critique] Creed 2

Aujourd’hui Creed 2 arrive dans nos salles de cinéma et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat a largement dépassé nos espérances. Osons employer de nouveau cette expression un peu exagérée pour qualifier maladroitement l’exaltation que nous avons ressentie devant le long-métrage de Steven Caple Jr : c’est un chef d’œuvre ! Bien entendu nous ne sommes pas objectifs, en tant que fans de la saga initiée par Stallone, mais tout de même : Creed 2 est un très grand film. C’est d’autant plus remarquable que celui-ci parvient à trouver un équilibre parfait au sein de la saga, faisant suite à Creed mais également à Rocky 4, tout en entretenant une filiation évidente avec Rocky 2. Creed 2 trouve systématiquement le ton le plus juste, et apporte énormément de cohésion à une franchise dont la qualité des épisodes varie parfois extrêmement. Il y a un immense écart entre Rocky 4 et Creed 2, pourtant ce dernier ne prend jamais son prédécesseur de haut mais se sert au contraire de sa mythologie pour en faire un élément primordial dans son intrigue : lors de la sortie du 4ème film en 1985, les personnages étaient quasiment devenus des super-héros, des figures iconiques sorties de jeux vidéo ou de bandes dessinées, et l’intrigue – proche du nanar - était bien éloignée du réalisme des deux premiers opus.

[critique] Creed 2

Creed 2 joue ainsi avec nos souvenirs pour mieux déconstruire ses anciens héros et leur rendre un statut humain. Au point que l’intrigue de ce huitième film soit encore plus émouvante que d’habitude : même les antagonistes (impressionnants Dolph Lundgren et Florian Munteanu) gagnent – au sens propre certes, mais surtout au sens figuré - en épaisseur, et l’on ne peut plus détester autant Ivan Drago qu’avant. L’écriture est certes classique, mais elle en a conscience et le tout fonctionne parfaitement : Steven Caple Jr ne cherche pas à créer de faux suspens mais raconte avec conviction ce qu’il advient d’Adonis Creed et de ses proches depuis le précédent film, aussi prévisible que le récit puisse être.

Cela ne nous empêche pas de nous prendre au jeu et de sautiller sur notre fauteuil lors du

combat final lorsque retentit la formidable musique de Ludwig Göransson reprenant le fameux thème de Bill Conti. Si la réalisation de Steven Caple Jr n’est pas aussi virtuose que celle de Ryan Coogler et ses superbes plans séquence, elle reste particulièrement convaincante lors des scènes sur le ring. Que l’on donne un Oscar à Michael B. Jordan (dont le duo avec Tessa Thompson conserve toute son alchimie et dont une scène en particulier avec sa fille aura su nous faire pleurer de bonheur) ou à Sylvester Stallone, qui vient d’ailleurs de déclarer qu’il s’agissait de son dernier Rocky (sa dernière scène est parfaite pour le personnage !).

Le flambeau est désormais bel et bien passé, la saga Creed a de beaux jours devant elle. On ressort du film exténué par ces scènes de boxe intenses mais euphorique tant cette suite a tout du feel good movie. Vivement conseillé !

Titre original

Creed 2

Date de sortie en salles

9 janvier 2019 avec Warner Bros.

Date de sortie en vidéo

 

Photographie

Kramer Morgenthau

Musique

Ludwig Göransson

Support & durée

35 mm en 2.39 :1 / 130 min

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