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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

[critique] Quartet : Little Big Director

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Après avoir mis en scène quelques pièces au théâtre, il était enfin temps pour Dustin Hoffman de passer à la réalisation de son premier long métrage. Adapté de la pièce éponyme de Ronald Harwood, elle-même inspirée d'un documentaire basé sur les résidents d'une maison de retraite fondée par Verdi et accueillant les artistes âgés n'ayant pas fait fortune, Quartet met en scène des personnages ayant le même âge que l'acteur américain, et reflétant la même vision, le même optimisme, la même passion et la même force que lui. 

Quartet est un film simple, à l'image de Dustin Hoffman, à la fois profondément émouvant et véritablement marrant. 

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Pas d'esbroufe, mais une réalisation appliquée, faisant la part belle aux performances d'acteurs. La mise en scène théâtrale réserve tout de même son lot de bonnes surprises. On pense par exemple à l'introduction du film, présentant assez subtilement les protagonistes, dans un quotidien un peu décalé, où l'on comprend que la musique fait partie intégrante de la vie à Beecham House - la résidence dans laquelle se passe absolument toute l'histoire. Le visage et le regard hagard de cette femme âgée, qui en un seul plan donnent l'impression de changer au son des notes de musique (ou alors est-ce le regard du spectateur qui, lorsqu'il l'entend jouer, change la perception qu'il s'était faite à propos d'elle ?). On pense également à la toute fin du film, attendue, frustrante et logique à la fois. Très touchante car respectant une intimité nécessaire et un peu laissée de côté pendant tout le film (le spectateur y suit des personnages blessés par la vie, que ce soit par la maladie ou par les remords et regrets, ne nous épargnant rien, dans leurs mauvais comme dans leurs bons côtés). 

Quartet est un film d'acteurs, fait par un acteur, pour des acteurs. Et c'est un régal, tant l'alchimie est bien réelle. Les quatre comédiens principaux s'en donnent à cœur joie, heureux de pouvoir montrer au public qu'il est toujours possible de grandir, de se donner à fond. Maggie Smith trouve tout simplement l'un de ses plus beaux rôles. Billy Connolly est très drôle. Michael Gambon également. Mais ce sont surtout les acteurs un peu moins mis en avant habituellement, Pauline Collins et Tom Courtenay, qui m'ont le plus épaté. L'énergie dont ils font tous preuve est absolument sidérante. L'année dernière nous avions eu l'excellent Indian Palace, cette année, allez voir Quartet, un peu moins caricatural dans son approche des thématiques (vieillesse, pardon, tolérance et respect des autres). On craignait un peu les scènes confrontant le monde du rap et de l'opéra, mais le discours n'est jamais figé et fait preuve d'une belle ouverture d'esprit. 

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Dustin Hoffmansigne un film très "anglais", très classique, très agréable. 

 

 

Ma note (sur 5) :

4

Note moyenne au Palmarès (sur 4 voix) :

3,13

 


 

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Titre original

Quartet

Mise en scène 

Dustin Hoffman 

Genre 

Comédie dramatique

Production 

Finola Dwyer & Headline Pictures

Distribué en France par

Pyramide Distribution 

Date de sortie France 

3 avril 2013

Scénario 

Ronald Harwood d’après sa pièce

Distribution 

Maggie Smith, Tom Courtenay, Michael Gambon & Billy Connolly

Durée 

98 min

Musique

Dario Marianelli

Photographie

John De Borman

Support 

35 mm

Image 

2.35:1 ; 16/9

Son 

VOst DD 5.1

 

Synopsis : À Beecham House, paisible pension au cœur de la campagne anglaise qui accueille des musiciens et chanteurs d’opéra à la retraite, le bruit court qu’une nouvelle pensionnaire arriverait sous peu. Et ce serait une diva ! Pour Reginald, Wilfred et Cissy, le choc est grand lorsqu’ils voient débarquer l’impétueuse Jean Horton, avec laquelle ils triomphaient sur les scènes internationales des années auparavant. L’ambition de Jean et son ego démesuré avaient alors ruiné leur amitié et mis un terme au mariage qui la liait à Reginald. Malgré les vieilles blessures, Reginald, Wilfred et Cissy mettront tout en œuvre pour convaincre Jean de reformer leur célèbre quatuor à l’occasion du gala annuel de Beecham House.

 

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