Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

[critique] Cars : Pixar en roue libre

[critique] Cars : Pixar en roue libre

Apprécier Cars n’était pas chose évidente, au départ. Une longue introduction centrée sur un seul personnage, ça n’était pas habituel pour les créatifs de chez Pixar. Tour à tour sympathique et horripilant, notre héros, le sémillant Flash McQueen en jetait un max.

Pourtant, passée la première course, haletante, on se demande bien où on va. Simple : dans le désert, où Flash se retrouve paumé au milieu de nulle part, entouré de péquenots bien cintrés. Ah, ça y est. On voit mieux. D’autant que le sage et mystérieux Doc nous dicte carrément la conduite à tenir. D’un côté un jeune opportuniste et fougueux, ne s’occupant que de son nombril et de sa carrière prometteuse ; de l’autre les habitants d’un village paisible dans lequel l’entraide et l’empathie forment le sel de la terre. Classique. On sent le discours moralisateur un brin conservateur, on prie pour que les moyens de l’administrer conservent la subtilité des précédents films de la bande à Lasseter. On se dit surtout que, cette fois, ça n’est pas un grand cru.

[critique] Cars : Pixar en roue libre

A dire vrai, on sait parfaitement où l’on veut nous mener : c’est carré, bien balisé – et déjà vu, ne serait-ce que dans ces petits cartoons d'après-guerre, bourrés d'inventivité. Pourtant, d'ailleurs, force est de constater que c’est quand même bien fichu. Les voix françaises sont sympathiques, on se prend à frémir devant le ton doucereux et sensuel employé par Sally, la ravissante Porsche. Et si les déboires de McQueen n’offrent aucune réelle surprise, ils sont le prétexte idéal pour introduire des personnages attrayants, plus riches que prévus, rendant le trou perdu pittoresque, au sein d’un paysage fabuleux. Le meilleur exemple est qu’on en arrive très vite à oublier que ce n’est que de l’animation : les vues dans le style Monument Valley sont à couper le souffle (impression similaire, voire encore plus ahurissantes, pour les scènes à l’intérieur de Paris dans Ratatouille). Alors, quand vient l’heure des comptes, le moment de vérité pour Flash, celui où il sera amené à faire des choix décisifs pour sa vie d’adulte, on est pris par une bouffée d’émotions incoercibles. Déjà vu, oui, mais tellement bien mis en images ! La magie Pixar frappe encore, et c’est délicieux.

 

Au final, un Pixar qui peut paraître décevant de prime abord mais se révèle au fil des visionnages, mettant le savoir-faire de ses concepteurs au service du ressenti. Du bon boulot, largement au-dessus du tout venant de l’animation.

Titre original

Cars

Date de sortie en salles

14 juin 2006 avec Buena Vista

Date de sortie en DVD

14 décembre 2006 avec Disney-Pixar

Photographie

 

Musique

Randy Newman

Support & durée

Blu-ray Disney-Pixar (2008) region B en 2.40 :1 / 96 min

[critique] Cars : Pixar en roue libre
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
Alors tu ne le seras pas. Reste à savoir s'il te passionnera...
Répondre
B
j'ai honte mais toujours pas vu celui-là.... je sais pas pourquoi, il me branche pas autant que les autres... Mais bon faudra quand même bien que je le mate, j'ai jamais été déçu par Pixar alors...
Répondre