Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Le réalisateur du Monde De Nemo, Andrew Stanton, revient aux commandes de cette suite tant attendue, après le bide totalement injustifié du chef d’œuvre John Carter. Le Monde De Dory est un film qui ne parvient pas à atteindre l’excellence de son prédécesseur, mais qui saura satisfaire son public grâce à une pléthore de personnages haut en couleurs et de situations irrésistibles. Pari réussi !
Une note un peu trop généreuse peut-être, mais qui exprime le plaisir total que l’on a eu devant cette suite de l’un des plus immenses succès du cinéma d’animation. Car si la trame générale du Monde De Dory ne justifie pas réellement cette suite, il n’en demeure pas moins que le spectacle proposé reste tout ce qu’il y a de plus jubilatoire.
C’est que le savoir faire de Pixar est une nouvelle fois de mise : c’est beau, coloré, hilarant, attendrissant, et bourré de petites trouvailles géniales qui font la réputation du célèbre studio. En d’autres termes, Le Monde De Dory est une suite se situant qualitativement entre les moyens Monsters University et Cars 2 et le cultissime Toy Story 2. On pourra ainsi trouver quelques ressorts scénaristiques ou narratifs – tels que les nombreux flashbacks à propos de l’enfance de Dory - faciles, mais qu’importe tant il est difficile de faire la fine bouche devant les nouvelles aventures de ces personnages si attachants.
Certes un peu poussif par instants, le film parvient à retrouver un peu de la fraîcheur du précédent épisode, quand bien même il semble suivre plus ou moins exactement le même schéma. Peu de réelles surprises donc, mais un récit efficace multipliant les protagonistes au capital sympathie indéniable. Les plus cyniques y verront une publicité géante pour vendre tout un tas de nouvelles peluches aux bambins (l’on y voit d’ailleurs un enfant affublé de celle à l’effigie du requin baleine, l’une des recrues de cet opus, se balader dans le parc aquatique où se déroule l’histoire), tandis que les fans seront ravis de se replonger dans cet univers foisonnant et mignon tout plein. Car comment ne pas craquer, par exemple, devant les bébés loutres ? C’est presque du chantage affectif que nous fait Pixar ! Et ça marche ! Mais c’est parce qu’on le veut bien …
De fait, le pari est réussi : Le Monde De Dory ne trahit pas le film original, il propose simplement de prolonger le plaisir. Et si le long-métrage d’Andrew Stanton ne cherche pas à réinventer une formule qui fonctionne, ce n’est pas pour autant que celui-ci paraît fade ou sans ambition. Qu’il traite du handicap de Dory ou plus généralement de la question du « vivre ensemble malgré les différences », le film fait constamment preuve de subtilité et parvient à délivrer un joli message optimiste tout en proposant un spectacle généreux et hilarant.
A noter également que vous aurez droit à l’un des meilleurs courts-métrages du studio depuis très longtemps.
Que demander de plus ? Le Monde De Dory est le parfait divertissement estival !
Titre original |
Finding Dory |
Mise en scène |
Andrew Stanton & Angus MacLane |
Date de sortie |
22/06/2016 avec Disney |
Scénario |
Andrew Stanton, Victoria Strouse & Bob Peterson |
Distribution |
Les voix VO d’Ellen DeGeneres, Albert Brooks, Idris Elba, Kaitlin Olson, Ed O’Neill, Eugene Levy, Diane Keaton, Hayden Rolence & Willem Dafoe |
Photographie |
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Musique |
Thomas Newman |
Support & durée |
35 mm en 1.85 : 1 / 97 minutes |
Synopsis : Dory, le poisson chirurgien bleu amnésique, retrouve ses amis Nemo et Marin. Tous trois se lancent à la recherche du passé de Dory. Pourra-t-elle retrouver ses souvenirs ? Qui sont ses parents ? Et où a-t-elle bien pu apprendre à parler la langue des baleines ?