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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

[critique] Equalizer : Amélie vs Céléborn

Et hop, une autre adaptation d'une série TV ! Bon gros film d'action jubilatoire au scénario qui accumule les poncifs du genre, Equalizer se regarde avec un plaisir coupable. Un Denzel Washington en pleine forme face à une bande de méchants russes campés par des acteurs cabotinant comme jamais. Débile, mais amusant et divertissant !

Denzel Washington en Amélie Poulain badass contre le Céléborn du Seigneur Des Anneaux, ça donne envie ! Inutile de préciser qu'il n'est pas nécessaire de ressentir un quelconque attachement à la série télévisée dont le film est adapté pour s'amuser devant cet Equalizer. Le script accumule tous les poncifs du genre, peu importe, c'est quand même bien fendard tout ça ! Antoine Fuqua emballe peut-être correctement (sans éclat toutefois) ses scènes d'action (ça tombe bien, c'est ce que l'on vient voir...), mais quand il s'agit d'installer un soupçon de suspens il s'y prend d'une manière tellement pataude (clins d'oeil au spectateur constants, utilisation peu finaude de références grossières) que l'on a l'impression de connaître absolument tous les ressorts de l'intrigue très, très largement à l'avance.

Equalizer ne fait pas dans le subtil, mais tout le monde (qu'il soit dans ou devant l'écran) à l'air de s'en « foutre » cordialement. C'est ainsi que l'on se retrouve devant une version édulcorée de Man On Fire, racontant la naissance d'un justicier des temps modernes. Bien décidé à défendre les plus démunis, d'abord par compassion mais un peu aussi parce qu'il n'a rien d'autre à faire, le personnage qu'interprète Denzel Washington va se dévoiler au fur et à mesure, en même temps que le film va sombrer dans le délire le plus total (ah cette belle leçon de bricolage lors du final !). Et ce film qui nous apparaissait comme sans saveur au début va se révéler beaucoup plus marrant qu'escompté. Il faut dire que, hormis Denzel Washington, fidèle à lui-même (il est la bonne raison d'aller voir Equalizer), tous les autres acteurs cabotinent de manière éhontée, à commencer par une Chloë Grace Moretz qui surjoue continuellement et Marton Csokas, apparemment tout heureux d'avoir pu décrocher un rôle de badguy russe tatoué.

Du coup, l'on se dit que si les acteurs s'en donnent à coeur joie dans le n'importe quoi, il n'y a pas de raison de ne pas s'enthousiasmer, nous avec, devant cet énorme blockbuster plutôt généreux en action. Et puis certains dialogues sont vraiment hilarants ! La note que nous lui attribuons est donc très largement exagérée, mais en terme de plaisir coupable, Equalizer est un bon produit. C'est débile mais au moins on s'amuse beaucoup. Avis aux amateurs !

 

 

Titre original

The Equalizer

Mise en scène 

Antoine Fuqua

Date de sortie

01/10/14 avec Sony Pictures

Scénario 

Richard Wenk d'après Richard Lindheim & Michael Sloan

Distribution 

Denzel Washington, Chloë Grace Moretz, Marton Csokas & Melissa Leo

Photographie

Mauro Fiore

Musique

Harry Gregson-Williams

Support & durée

2.35 : 1 / 131 minutes

 

Synopsis : Pour McCall, la page était tournée. Il pensait en avoir fini avec son mystérieux passé. Mais lorsqu’il fait la connaissance de Teri, une jeune fille victime de gangsters russes violents, il lui est impossible de ne pas réagir. Sa soif de justice se réveille et il sort de sa retraite pour lui venir en aide. McCall n’a pas oublié ses talents d’autrefois…
Désormais, si quelqu’un a un problème, si une victime se retrouve devant des obstacles insurmontables sans personne vers qui se tourner, McCall est là. Il est l’Equalizer…

 

 

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S
Un bon film d'action, Denzel Washington s'en sort vraiment bien et combat ses ennemis par des ruses, des pièges plutôt qu'en face à face. Ce n'est donc pas du Liam Neeson qui déglingue tout. La dernière demie-heure est bluffante.
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