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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

[critique] Toy Story : vers l'Infini...

Toy Story : Un film revu pour la énième fois, et la seconde en blu-ray. L’envie m’en est venue après le passage par la très belle expo Pixar dans laquelle on a retrouvé avec plaisir l’univers magique de ces jouets bien vivants.
Toy Story est un régal, admirablement construit, paramétré comme un logiciel de pointe, avec une rare minutie. L’histoire est parfaitement pensée, chaque situation n’étant qu’une étape devant amener les deux personnages principaux là où ils devaient être. On suit donc un schéma linéaire d’une lisibilité exemplaire qui laisse transparaître, par moments, les plus grandes réussites de Pixar : trame solide, discours sur les valeurs fondamentales excluant le côté moralisateur, prouesse technique dans la représentation graphique et le mouvement (l’équipe de Lasseter ayant même conçu un logiciel capable de reproduire l’impression de flou due à la vitesse), personnages truculents. Il y a un rythme, une efficacité qui sidèrent : on ne peut pas détourner ses yeux de l’écran tant le film est dense. Avec le recul, et les progrès réalisés, c’est au niveau du rendu de certaines textures qu’il y a des failles (le pelage de Scud, le chien de Sid, fait pâle figure à côté des productions actuelles).
Autre petite ombre au tableau, si on compare avec ce que Pixar créera par la suite : l’émotion, sans être absente, est le parent pauvre de cette production, n’apparaissant qu’en filigrane, par petites touches (notamment au travers de belles chansons de Newman) contrebalancées par un humour bon enfant. C’est là qu’on s’aperçoit à quel point Toy Story 2 et Monsters Inc., ou encore les Indestructibles se rapprochent davantage encore de la perfection, avec des personnages plus émouvants, plus sensitifs et un équilibre miraculeux entre narration pure et développement psychologique. On pourrait d’ailleurs comparer les deux Toy Story aux épisodes IV et V de Star Wars, toutes proportions gardées. Cette rigueur et cette maîtrise se retrouvent encore une fois au générique d’un Ratatouille, ou d’un Cars2 auxquels il manque un soupçon d’inventivité pour rayonner.
C’est clairement une réussite majeure, que les autres studios créateurs de films d’animation en 3D ne sont parvenus à égaler que très récemment. Toy Story demeure encore une référence de l’animation. Pour l’anecdote, ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai remarqué que Joss Whedon était coscénariste et Lee Unkrich au montage (j’en ai d’ailleurs profité pour visionner les nouveaux bonus du blu-ray, dont les petites histoires du studio, hilarantes).
 
La  VOST en DTS HD dispose d’un son très clair, parfaitement intelligible. Les voix originales apportent pas mal de piquant et de saveur, surtout celles de Woody (Tom Hanks, plus nuancé qu’en VF) et de Sid. Cependant, on ne peut pas jeter la pierre aux doubleurs français qui s’en sont rétrospectivement bien sortis (Buzz est génialement interprété par Richard Darbois) ; seul Mr Patate avec son accent caractéristique ou le Sergent (interprété par l’impayable R. Lee Ermey) restent vraiment un cran au-dessus en VO. La VF est disponible dans un DTS 5.1 ES très correct avec son lot de passages surround plus qu’efficace. Les images sont sans défaut bien que les couleurs soient un peu ternes, dominées par une palette de pastels qui tranche avec l’ambiance de Pizza Planet, magnifique en HD.
 
 

 

Titre original

Toy Story

Mise en scène 

John Lasseter

Date de sortie

27 mars 1996 avec Disney

Scénario 

Whedon, Lasseter, Stanton, Docter, Ranft, Cohen & Sokolow

Distribution 

Les voix en VO de Tom Hanks & Tim Allen

Photographie

 

Musique

Klaus Lage & Randy Newman

Support & durée

Blu-ray Buena Vista 2012 region All en 1.78 :1 / 81 min

 

 

Synopsis : Quand le jeune Andy quitte sa chambre, ses jouets se mettent à mener leur propre vie sous la houlette de son pantin préféré, Woody le cow-boy. Andy ignore également que chaque anniversaire est une source d'angoisse pour ses jouets qui paniquent à l'idée d'être supplantés par un nouveau venu. Ce qui arrive quand Buzz l'éclair est offert à Andy. Cet intrépide aventurier de l'espace, venu d'une lointaine galaxie, va semer la zizanie dans ce petit monde et vivre avec Woody d'innombrables aventures aussi dangereuses que palpitantes.

[critique] Toy Story : vers l'Infini...
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V
Vous avez raison tous les deux. Je suis tout à fait satisfait de ce que propose le zone 2 et j'attendrai le Blu-Ray pour "upgrader".Les deux Toy Story sont des jalons essentiels du film d'animation : les personnages évoluent dans des situations plaisantes et pleines de références. Un régal pour petits et grands.
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G
Je possède le Z1 (Edition 10eme Anniversaire) et je l'ai vu en VO 5.1 EX et je te jure que le son mais surtout l'image est vraiment a tomber !Sinon bien que j'ai découvert ce film assez tard, il n'est surpassé que par le second opus !!!
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T
J'adore. Un film pionnier, frais et innocent.
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